Ma ville est un grand parc

 

Passant d’une rive à l’autre en métro sous la seine dans le tunnel vers l’église, d’auteuil, face à la tour eiffel, dos la statue de la liberté, je vois au loin Montmartre devine le quartier saint denis. Parmi nous les passagers un pauvre fait l’aumone. Alors j’entends ceci : Attraction terrestre

Ma ville est un grand parc,

D’attract i ons terrestres.

Qui fait tomber nos jours ; cimetière du temps,

Et j’embarque dans le train des fantômes,

Aérien métro qui dégringole, serpentant nos orgueils,

Et plonge, angoisse souterraine, sous la seine désenchantée.

Des souffleurs crient « au diable »

A celui qui tend son calice

Dubo, Dubon, Dubonnet

Enivre le parisien de ses délices

Jusqu’au moulin,

Ses ailes déployées

Mais point de meunier

Grande roue de l’infortune

Rouge est son blé

Comme sang de Corrida en la Rue saint Denis

Tête à queue, corps perdu

Grandes oreilles, épatées

Mickey et Japonais

Numérisent

Quand se lèvent les cieux

La dame d’enfer

Tournant le dos à la liberté, de marbre.

Au pied de la statue, le jour qui se relève

Découvre deux amoureux.

Attract i on céleste.